Un chien recevait à manger des conserves fermées. Forcé de les déchiqueter, l’animal est retrouvé édenté ATH Une saisie d’animaux
“en piteux état” – ce qui est un euphémisme – a été réalisée jeudi chez des particuliers
à Isières (entité d’Ath). Animaux en Péril n’hésite pas à parler d’une
“saisie de l’horreur”.
Parmi les découvertes qui révoltent, des lapins pourvus de griffes assez
hideuses longues de cinq centimètres; des animaux malades souffrant à
l’arrière-train d’excroissances d’excréments durcis; un chien édenté à
force d’avoir été nourri de boîtes de conserves que leur maître ne
prenait pas la peine d’ouvrir : le chien affamé était forcé dans sa cage
de déchiqueter les boites en fer-blanc.
Le parquet de Tournai a été informé.
Un
dossier est ouvert pour maltraitances selon la loi de 1986 sur la
protection et le bien-être animal. L’info est confirmée par Animaux en
Péril dont la directrice met en cause les autorités locales.
Marlène Mahdani, d’Animaux en Péril :
“Photos à l’appui, le bourgmestre et la police étaient informés de la situation depuis décembre 2010”. Pour Animaux en Péril, les autorités locales
“ont tardé à intervenir.”
La
saisie a porté sur un cobaye, un berger allemand, six lapins et huit
chats dont trois chatons. Tous présentent de maigreurs excessives,
“étaient affamés” , non soignés, infestés par les parasites et selon le vétérinaire de l’asbl,
“dans un état apeuré.” Selon Animaux en Péril toujours, des saisies avaient déjà été opérées à l’adresse, ce qui aurait
“dû pousser la police a la vigilance” .
Parmi
les autres horreurs constatées dans le passé : des cadavres de chiens
encore attachés à leur piquet, des chats carrément maintenus enfermés
dans des placards d’armoires ou tenus en laisse accrochée à des pieds de
lit, etc.
Directrice chez Animaux en Péril, Marlène Mahdani dénonce
“les insuffisances de la loi” qui rendent si difficile d’empêcher les propriétaires maltraitants d’encore détenir des animaux.
Le
berger allemand auquel on jetait dans sa cage des conserves fermées, et
qui n’avait plus de dent, ne réussissait plus à les ouvrir.
la
longueur démesurée des griffes constatée sur les pattes des lapins est
contre-nature. Dans la nature, l’usure maintient les ongles à longueur
raisonnable.
Chez ces gens à Isières – la saisie a été faite
chez des particuliers habitant le long du canal, près du petit pont,
NdlR – il manquait aux lapins des enclos suffisamment spacieux et
pourvus d’un sol en dur : un sol d’excréments c’est forcément mou et les
griffes ne peuvent s’user.
Gilbert Dupont
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/351309/saisie-de-l-horreur-a-ath.html